SEQUENCE CALME ATTITUDE – 6

La tendance à se juger soi-même de manière douloureuse et irrationnelle amoindrit significativement la capacité à faire avec le regard de l’autre.

Plus vous vous critiquez de manière malveillante, plus vous risquez de prendre les projections des autres pour des attaques personnelles. Vous aurez tendance à faire des suppositions irrationnelles sur les intentions et les attitudes d’autrui qui viendront à leur tour nourrir ce regard dévalorisant que vous vous infligez.

Ce cercle vicieux ne prendra fin que lorsque vous l’aurez reconnu, conscientisé et accepté. Par exemple, prenez du recul quand vous sentez une émotion de rejet pour vous-même et voici ce qui pourrait se passer : « Ok, je me rejette en ce moment (c’est l’observation sans jugement). Qu’est-ce qui se passe (c’est mettre de la conscience)? J’inspire et j’expire plusieurs fois profondément (apaisement émotionnel). Peut-être que je peux améliorer quelque chose, ce serait quoi (ajustement créateur)? Qu’est-ce que j’ai envie de me dire de bon pour prendre soin de moi (pensée positive et créatrice)? Que s’est-il réellement passé (revenir au concret, mettre du sens, mentaliser). Ok, je peux être moi, avec mes faiblesses et être bien quand même (se remettre dans une pensée d’abondance) ».

La qualité du regard que l’on pose sur soi se construit dans notre enfance, principalement en lien avec notre figure paternelle. C’est au travers du regard du père et de sa capacité à être en relation avec son enfant que l’enjeu de l’estime de soi prend forme. Si la figure paternelle est dysrégulée de manière chronique, l’enfant devra s’adapter en trouvant des stratégies de survie. Il pourra alors aller dans un type d’estime de soi en hyper (je suis le ou la meilleur.e, les autres sont moins bons que moi) ou à l’inverse, dans un type d’estime de soi en hypo (je suis nul.e, les autres sont tellement mieux), avec toutes les nuances qui s’imposent.

De ce vécu découle des croyances sur soi qui viennent influencer les relations, avec les autres, mais aussi de soi à soi. Bien heureusement, rien n’est déterminé dans le comportement humain et cela se travaille en thérapie de manière efficace.

SEQUENCE CALME ATTITUDE – 5

A qui ce n’est pas arrivé de se préoccuper du regard des autres?

Certains cancanerons haut et fort qu’ils s’en fichent, d’autres diront honnêtement que cela dépend des contextes et puis, il y a les personnes pour qui c’est vraiment handicapants.

Quelque soit l’endroit où nous mettons notre curseur, cela vient toucher nos enjeux développementaux que sont l’estime de soi et l’attachement. Nous pouvons nous sentir tendu et anxieux. Nous sommes centré sur nous-même au lieu de rester ancré dans la réalité de l’instant. Un peu figé, statufié, rigide. Non?

3 propositions pour vous aider à surmonter cette désagréable sensation et retrouver votre CALME :

🎁 Acceptez de sortir de votre zone de confort, un petit peu au moins.

Demandez-vous plus tard, quand vous reviendrez au calme, ce qui vous a activé, sans victimiser et en prenant votre responsabilité dans ce qui s’est passé. Vous êtes le ou la seul.e responsable de vos ressentis.

🎁 Mettez votre focus sur les faits et non pas sur ce que vous imaginez qu’il se passe.

Restez ancré dans l’expérience de la manière la plus neutre possible, ne vous racontez pas une histoire par suspicion, projections et interprétations. Rappelez-vous, vous êtes responsables de vos ressentis et de ce que vous faites et dites, mais pas de ce que les autres pensent. Laissez-leur leur propre responsabilité, c’est leur histoire. Vous pouvez toujours vérifier avec eux ce qu’il se passe de manière respectueuse.

🎁 Faites confiance en ce que vous aimez en vous et apprenez à aimer, ou du moins à accepter, ce qui est plus « rugueux » en vous.

C’est loin d’être facile, je vous le concède ET c’est possible, grâce à un travail sur soi en profondeur et sans faux semblants. Nous sommes souvent pire juge pour soi-même que les autres ne le sont envers nous. Pourquoi? La suite dans le prochain post.

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Oser être soi, mais comment faire ?

A de nombreuses occasions, mes yeux se sont posés sur des articles « mode d’emploi » encourageant les gens à oser être eux-mêmes ou à oser leur vulnérabilité, comme si cela coulait de source.

Loin de moi l’idée, ni l’envie de contester leur contenu. Cependant, je me questionne : comment se fait-il que leurs auteurs partent du principe que c’est si simple, si évident, si facile ? A les lire, il suffirait d’appliquer leurs conseils et hop ! nous voilà guéris de notre anxiété, de notre peur du jugement, de nos souffrances ! Quand bien même, je dois le reconnaître, ces articles réconfortent, car faciles à assimiler, un peu comme une pastille d’anti-douleur qui offre un pansement temporel. Ils n’ont pas suffit pour que je me sente mieux. Ils me donnaient de bonnes pistes, mais je n’arrivais pas à mettre leurs conseils en pratique, car quelque chose bloquait en moi. J’étais tout simplement incapable de dépasser ma peur d’être jugée négativement.

Si vous êtes dans le même cas que je l’ai été, alors cet article est pour vous.

Oser être soi, qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Avant d’« oser » il est indispensable de se connaître. Mais pas seulement un peu, superficiellement, non. Se comprendre et s’accepter EN ENTIER, à travers le ressenti des émotions et du corps. Car pour développer une posture authentique de soi, il nous faut d’abord en passer par là.

Dès lors, il y a de nombreuses approches possibles qui demandent plus ou moins d’engagement. La Gestalt-thérapie intégrative en est une. C’est grâce à elle que j’ai eu accès à des prises de conscience et que j’ai pu ainsi mettre du sens sur mon vécu, mes peurs, mes aspirations, mes comportements, mes émotions, ressentir là où cela agissait en moi. C’est l’acceptation de cette équation qui m’a transformée. Cette décision de m’alléger et de me comprendre m’a demandé, comme à tant d’autres, un véritable travail de fond. Seule, je n’y serais pas arrivée. Accompagnée par une Gestalt-praticienne (devenue thérapeute entre-temps), j’ai contacté des parties de moi que j’avais oubliées, ignorées, des parts de mon inconscient qui se manifestaient physiquement par de la nervosité, de la confusion. Grâce à son soutien, j’y ai mis des mots, de la conscience, du sens. De l’anxiété à l’apaisement, du jugement de soi à l’amour de soi, du doute perpétuel à la confiance, tout cela a été possible parce que je ne me suis pas contentée de mes lectures, si bénéfiques aient-elles été.

Je me suis mise en action, dans le monde physique, vers l’acceptation de soi. C’était un choix conscient.

Sur ce chemin d’évolution, j’ai compris qu’il ne suffit pas de remettre à demain sa guérison intérieure, que c’est dans l’instant présent que l’avenir se joue et que OSER ETRE SOI passe par l’acceptation de qui on est vraiment. Avec nos blessures, nos fragilités, notre vulnérabilité, mais aussi nos qualités, nos forces et notre créativité.

L’acceptation de ce qui se passe en soi permet une transformation fondamentale de ses modes de fonctionnement et ouvre le champ des possibles avec plus de sérénité.

Lorraine Chatelain

Ne vous méprenez pas ; il n’est pas question ici de confondre l’acceptation de soi avec une attitude condescendante, négligente et irrespectueuse, comme un : «  De toute façon, je suis comme je suis et si les gens ne m’acceptent pas, ce n’est pas mon problème ! ». Même s’il est vrai qu’il y a une part de « je m’en fiche du regard des autres », cela ne doit pas être au détriment du respect (de soi et des autres), de la qualité de la relation et du bien-être personnel. Une personne qui rejette autrui de cette manière est une personne en souffrance. Dans cette bravade, il y a de l’opposition, de l’agressivité et non de l’acceptation.

Lorsque l’on atteint cet état d’acceptation de soi, puis d’amour de soi, alors commence la potentialité d’oser être soi. Oser implique la notion de courage… et oui, il en faut pour se montrer tel que l’on est, sans masque social, car au départ, nous considérons ce dernier comme une protection. Lorsque la personne s’accepte enfin, qu’elle est compatissante avec elle-même, qu’elle comprend pourquoi et comment elle est en relation avec son environnement, il lui sera plus aisé de lâcher son costume de scène. Elle n’en voudra même plus. Ce que les autres penseront d’elle n’aura plus le même impact, plus la même importance. La personne fera ses propres choix en connaissance de cause, car elle aura acquis de la confiance en elle. Il arrivera certainement qu’elle reproduise ponctuellement ce qu’elle avait mis du temps à réguler et c’est normal. Notre évolution ne se fait jamais en ligne droite, mais en spirale; on revisite régulièrement les mêmes aspects de nous-même, mais avec une conscience accrue nourrie de nouvelles expériences.

Atteindre cet équilibre peut être difficile. Cependant, l’effort en vaut largement la peine. Pourquoi ? Car en étant authentiquement soi-même, avec ombres et lumières, nous devenons accessibles, disponibles et nous attirons les bonnes personnes pour nous. Je ne sais pour vous, mais personnellement, quand je me trouve en face d’un être humain qui ne s’excuse pas de vivre, qui s’exprime librement et avec respect, dans une attitude ouverte, confiante et qui s’amuse de son originalité, de sa vulnérabilité, cela me met en joie. Nous pouvons être tous les deux dans notre humanité, dans une dynamique relationnelle sincère et vertueuse, sans jugement et bienveillante.

Je rêve d’un monde où chaque être humain aurait conscience de sa capacité à aimer, à soutenir, à être compatissant. Parce que, finalement, nous aspirons tous au bonheur.

Lorraine Chatelain

Aimeriez-vous offrir ce bien-être autour de vous et pour vous-même ? Ne plus avoir de comptes à rendre, vous apercevoir que vous n’êtes pas une victime et que vous pouvez être libre et responsable de vos choix ?

Aujourd’hui, avec l’expérience acquise ces dernières années, j’ai très envie de vous inviter à vous autoriser ce chemin de compréhension, d’acceptation et de guérison. Il y a clairement un avant et un après.

Expérimentez en solitaire ou faites-vous accompagner; tout est possible. Agir ou non et comment vous le faites est votre choix personnel.

De la femme timide que j’étais, j’ose aujourd’hui faire confiance à mes capacités relationnelles et je peux m’aimer entièrement sans me juger négativement. L’auto-critique, c’est bien dans une certaine mesure, le sabotage ne l’est pas du tout !

Je ne suis pas ce qui m’est arrivé, je suis ce que je choisis de devenir. 

Carl Gustav Jung

Si vous aussi décidez de choisir ce que vous souhaitez devenir et que, pour cela, il vous semble important (ou amusant) d’ouvrir un espace thérapeutique, je serai ravie de vous rencontrer pour une première séance, offerte.

Les consultations peuvent avoir lieu en présentiel, mais aussi en vidéo-consultation par Zoom, Skype, Onedoc.

Merci de m’avoir lue jusqu’au bout et que vos jours soient embellis de joie et d’amour.

Bien à vous,

Lorraine Chatelain